Vous êtes encore nombreux, très nombreux à attendre le sésame de l’ouverture d’un compte Google+, pour certains cette situation est frustrante, pour d’autres carrément intolérable. Le fait est que cette limitation fait parler et même beaucoup parler de Google+ à tel point que les utilisateurs non geek seraient presque au courant !
Résumons d’abord l’histoire des inviation à Google+ depuis le lancement de la version bêta du site il y a un peu plus d’une semaine. Au départ certains utilisateurs privilégiés (Eric par exemple pour ne pas le citer ) ont reçu directement le sésame sans rien avoir à faire ! Nous avons donc eu le droit sur tous les sites High-Tech aux premiers tests du réseau, en général élogieux.
Puis il y a eu « la faille » qui pendant 2 jours a permis aux utilisateurs connaissant de près ou de loin un utilisateur invité, de recevoir une invitation « frauduleuse » la technique était simple et efficace il suffisait de partager du contenu avec un utilisateur possédant un email chez Gmail mais pas de compte Google+ et il recevait en plus du message partagé un lien où il pouvait remplir son profil ! (C’est d’ailleurs comme ça que j’ai eu mon compte )
Les invitations officielles sont elles aussi arrivées grâce au bouton « Inviter » implanté sur le site et ont depuis subit différentes phases active et inactive avec encore ce matin une réactivation des invitations qui n’aura duré que quelque heures.
Bref une situation pour le moins confuse et qui alimente le « buzz » autour du service de manière régulière et ce n’est probablement pas dû au hasard.
Une campagne de buzz bien orchestrée
Le principal obstacle de Google dans sa conquête du monde social est bleu, habite aussi en Californie et son CEO a un compte Google+, j’ai nommé Facebook. L’empereur des réseaux sociaux du haut de ses 750 millions d’utilisateurs (chiffre officiellement publié lors de la conférence d’annonce du Chat vidéo intégré) va être dur à détrôner… et je pense que le principal problème de Google dans cette affaire est que « les geeks ne suffisent pas« . Bien sur, vous lecteurs de Presse-citron comprenez pourquoi Google+ a des fonctionnalités très intéressantes comparé à Facebook, mais comment l’utilisateur lambda va-t-il le comprendre ou même en entendre parler ?
C’est là à mon avis tout l’intérêt de ces inscriptions au compte gouttes qui permettent de faire durer l’information de la sortie du site sur le long terme et bien que créature d’ordinaire peu sociale, le geek frustré de ce nouveau joujou finira peut-être par en parler autour de lui et entraînera les autres lorsque les inscriptions seront ouvertes de nouveau.
Est-ce suffisant ?
Reste qu’aujourd’hui encore, bien malin celui qui prédira si Google+ sera un véritable succès populaire ou simplement un joli gadget réservé à une communauté geek qui, si elle est importante, ne gonflera pas les compteurs d’inscriptions jusque 750 millions… Personnellement, à la petite échelle de mes ami(e)s direct deux catégories très distinctes s’opposent :
- Les Google+ enthousiastes qui travaillent tous de près ou de loin dans un milieu technophile et qui adorent ou au moins reconnaissent que Google a fait du bon boulot
- Les Google+ ignorants qui n’en ont simplement absolument pas entendu parler et qui si on leur en parle ne comprennent pas l’interet
On a tendance à oublier l’importance de cette deuxième catégorie dont la plupart des représentants sont sur Facebook et ne voient à l’heure actuelle absolument pas en quoi classer ses contacts en « cercles » ou un contrôle plus précis des personnes avec qui ils partagent les informations pourraient leur faire changer de réseau et surtout recommencer à 0 la construction de leur graph social construit au fil des années sur Facebook.
L’avenir de la bataille du social va donc être intéressante dans tous les cas mais même si Google+ n’a absolument rien à voir en terme de qualité avec le défunt Buzz, je crains qu’il ne soit extrêmement difficile pour Google de sortir l’utilisateur moyen de ses habitudes Facebookiennes…
Comme vous l’avez vu ceci n’est pas une info mais mon opinion et je serait ravi d’en débattre dans les commentaires.
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