Si le niveau actuel de violence est sans commune mesure avec le pic observé lors des violences confessionnelles de 2006 et 2007, l'Irak, et notamment sa capitale, demeure le théâtre d'attentats quotidiens, dont les plus sanglants sont imputables à Al-Qaïda. Ces attaques interviennent alors que le blocage politique se poursuit en Irak: près de huit mois après les élections législatives, les partis politiques ne sont toujours pas parvenus à trouver un accord en vue de former un nouveau gouvernement.
Un précédant bilan donné par le ministre de la Santé Saleh Mehdi al-Hasnawi sur la chaîne publique al-Iraqiya faisait état d'au moins 36 morts et 320 blessés. Le ministre avait précisé que 80% des blessés n'avaient été que légèrement touchés et avaient pu regagner leur domicile.
Attentats qui portent la marque d'Al-Qaïda
Le couvre-feu, qui s'étend habituellement à Bagdad entre minuit (22h au Luxembourg) et 5h (3h), a été décrété peu après ces attaques, en début de soirée, dans l'est de la capitale. Le responsable du ministère de l'Intérieur a précisé que les deux plus importants attentats avaient eu lieu contre des restaurants à Kazamiya (nord) et à Husseiniya (est). Le premier a fait 6 morts et 26 blessés, le deuxième 4 tués et 34 blessés.
De par leur simultanéité et les cibles choisies - des quartiers chiites -, ces attentats portent la marque de la branche irakienne d'Al-Qaïda qui, en dépit d'une nette baisse des violences sur l'essentiel du territoire irakien, a toujours la capacité de frapper fort. En soirée, quatre obus de mortiers ont par ailleurs été tirés sur le quartier mixte de Ghazaliya, dans l'ouest, a indiqué la même source au sein du ministère de l'Intérieur. Elle n'a pas été en mesure de dire si ces tirs avaient fait des victimes ou des dégâts.
L'essentiel Online avec AFP
Authors: L'essentiel