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Jeudi, 04 Novembre 2010 21:01

Relation tendue Hellers règle ses comptes avec le président Philipp

Guy Hellers a attendu plusieurs semaines avant d'expliquer sa décision. Aujourd'hui, il revient sur un épisode assez douloureux, celui de son divorce avec de la FLF. «Je n'ai pas voulu entrer dans la polémique avant les élections, explique l'actuel directeur sportif de Dudelange, car je ne voulais pas que l'on n'interprète mal mes propos».

Pourtant, les déclarations et les rumeurs se sont multipliées à son sujet dans la presse. Pour lui, il était très dur de garder le silence, «J'ai entendu et lu beaucoup de choses

fausses. J'ai voulu dans ma lettre rétablir certaines vérités». «On m'avait même dit que Paul Philipp allait faire quelque chose lors du Congrès. Je voulais m'y rendre pour répondre mais je me suis ravisé, car ce n'est pas mon genre de faire du théâtre. Je vaux mieux que ça».En fait, malgré les dires de la FLF, Guy Hellers estime qu'on a tout fait pour le «dégoûter». «On n'a multiplié les barrières, explique-t-il, et ce dans tous les domaines. Je ne prenais plus de plaisir à faire mon boulot, sauf sur le terrain. Et puis, le président a tenté de rentrer dans le domaine sportif, pour moi s'était trop».

Dès lors, Guy Hellers a dans un communiqué détails les différents épisodes qui ont émaillé le «conflit» qui résidait au sein même de la fédération pendant plusieurs mois, un véritable gâchis...

Saïd Kerrou

Dans le détail, Guy Hellers avance différents éléments qui l'ont poussé à donner sa démission. En voici les plus probants:

«Au bout de quelques années de mobbing et de provocations, et quoiqu’en dise le Président, j’en avais marre. Contractuellement j’aurais pu rester en place jusqu’au 31 décembre 2011 pour toucher mon salaire. Je n’en avais plus l’envie.»

«Lors d’une réunion du CA, à l’ordre du jour de laquelle se trouvait la politique sportive pour la saison 2010/2011, j’ai effectivement demandé une prolongation de contrat qui serait allée dans le même sens que le programme sportif proposé de ma part. (…) La réponse du Président fut «non»!

«Concernant l’affaire «Arny Kirsch» (entraîneur des gardiens, NDLR), j'étais solidaire d'un copain qui depuis trop longtemps n’avait pas touché une partie de sa paie (…) Pendant trois mois,nous avions sollicité le Président pour régler ce différend. Sans résultat. Le problème n’était pas que financier; il
s’agissait aussi d’une question de respect du travail accompli par Arny Kirsch; il s’agissait d’honorer le contrat qui avait été conclu avec la FLF»

«Au sujet de la composition du groupe des formateurs techniques mes suggestions n’ont pas trouvé le moindre écho, au contraire. J’avais proposé de maintenir Ronny Bonvini comme responsable des moins de 17 ans, de promouvoir Dan Theis( …) et d’engager Marc Grosjean comme entraîneur des moins de 21 ans. Aucune de mes recommandations n’a été retenue. Il fallait «casser le clan» autour de Hellers!»

«Pour ce qui est de mes idées concernant les structures sportives, la proposition d’intégrer la sélection fédérale des juniors dans le championnat de la Promotion d’Honneur et celle des cadets dans le championnat des espoirs ne m’a valu qu’un haussement d’épaules. Ma vision d’une concentration de l’élite, doublée de davantage de professionnalisme, dans la BGL Ligue a fait l’objet (…) d’un retentissant «Quatsch am Quadrat» de la part du Président. Merci M.Philipp!»

Concernant les démissions, Guy Hellers avance différentes crises survenues depuis 2005. L'ancien sélectionneur national assure notamment que lors du match contre la Biélorussie, «cette rencontre pourrait être ma dernière en tant qu’entraîneur national. A la suite de quoi j’ai osé dire au Président que si c’était ça son intention, je serai prêt à démissionner de mon plein gré, pour ne pas freiner l’évolution sportive de notre sélection… Malheureusement, si l’on peut dire, notre équipe, admirable d’abnégation, allait remporter la partie et moi, je m’autorisais le terrible faux-pas de dédier la victoire (ainsi que Carlo Weis l’avait déjà fait en 1995 a Malte) à M.Pilo Fonck, un homme que je
respecte et qui m’a aidé dans beaucoup de domaines. Façon à moi de le remercier… Le Président, à qui personne n’a jamais rien dédié, n’a pas apprécié; il a vu rouge!»

Authors: L'essentiel

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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