Assistance médusée
Le porte-parole tente de s'expliquer. «Arrêtez de causer M. Offer, occupez-vous plutôt de faire distribuer les chiffres», lance alors un Wolfgang Schäuble très contrarié.
«Je vais quitter cette salle tant que les chiffres n'auront pas été distribués», poursuit-il avant de joindre le geste à la parole. S'éloignant, il jette encore: «Je vous l'avais bien dit...»
Après une interruption de 20 minutes, la conférence de presse reprend devant des journalistes médusés. A son retour, le ministre plaisante et demande: «Quelqu'un peut-il aller me chercher M. Offer?», suscitant quelques rires gênés, avant que n'arrive son porte-parole, la mine déconfite.
Après lui avoir lancé encore quelques piques, M. Schäuble déclare: «Vous voyez aujourd'hui mon côté moqueur».
L'affaire a depuis suscité de nombreux articles dans la presse, au ton généralement indigné, à tel point que M. Schäuble a dû reconnaître dans une interview publiée dimanche par Bild am Sonntag qu'il avait «peut-être surréagi».
Santé chancelante
Questionné sur cet incident lundi, le porte-parole de la chancelière Angela Merkel a indiqué n'avoir «rien à ajouter».
M. Schäuble, 68 ans, l'un des barons du camp conservateur, a beaucoup fait parler de lui récemment à cause de son état de santé.
Victime d'une agression qui l'a laissé paralysé il y a vingt ans, le ministre, cloué depuis dans un fauteuil roulant, a subi plusieurs hospitalisations cette année, liées à son état, qui ont provoqué un débat sur sa capacité à assumer ses fonctions.
L'essentiel Online avec AFP
Authors: L'essentiel