Un tel dispositif pourrait accroître la réticence des banques et investisseurs à prêter des fonds aux Etats de la zone euro les plus fragiles, car les plus endettés, et entraîner une hausse des taux d'intérêt qu'ils exigent pour les obligations du fait d'un risque accru de retour de bâton. Déjà, l'annonce de ce projet le mois dernier lors d'un sommet des dirigeants de l'UE a entraîné une poussée des taux obligataires de pays comme la Grèce, l'Irlande et le Portugal.
«Un examen plus approfondi
«Moi, de tempérament, je suis d'avis que les banques et les acteurs du secteur financier doivent payer pour qu'ils n'échappent pas à leur responsabilités», a souligné M. Juncker. «Mais dire que la zone euro est la seule zone monétaire au monde où, a priori, le secteur privé peut être mis à contribution me paraît exiger un examen plus approfondi», a-t-il ajouté. Il a rappelé que le FMI, lorsqu'il met en place des programmes d'aide, ne met les banques à contribution que dans 20% des cas.
Parmi les pistes actuellement à l'étude pour faire payer les banques dans le futur Fonds de secours de la zone euro, figurent un étalement des délais de remboursement pour les Etats concernés, voire une réduction de leurs créances.
(L'essentiel/AFP)
Authors: L'essentiel