Toutefois, elle prend aussi en compte un indice d'inflation spécifique pour les expatriés internationaux à Bruxelles, qui affiche une hausse des prix de 2,4%. Au final, les fonctionnaires européens enregistreront une perte de pouvoir d'achat de 2%, comme leurs collègues des huit pays de l'UE utilisés dans l'échantillon. Dans le même temps, les fonctionnaires européens perçoivent des avantages et primes dont ne jouissent pas forcément leurs collègues nationaux, du fait de leur statut considéré comme expatrié, et d'un traitement fiscal plus avantageux.
Une décision prise début 2011
Le principe même d'une hausse ne sera pas forcément aisé à faire accepter par les Etats de l'UE, alors que la Commission est déjà en conflit avec eux au sujet de la précédente hausse salariale (2008/09) et à propos de l'ampleur de la hausse du budget de l'UE pour l'année prochaine. En décembre 2009, les gouvernements européens avaient refusé une revalorisation de 3,7% proposée par la Commission, ne proposant que 1,85% en raison du contexte de rigueur budgétaire.
Bruxelles a saisi la Cour européenne de justice, qui devrait rendre sa décision au premier semestre 2011. Cette fois, la hausse proposée prend en compte la dégradation de la situation dans les différents pays. Elle se compare avec des baisses des salaires nominaux des fonctionnaires allemands et espagnols, respectivement de 4,1% et de 1,3%, et à des hausses en revanche de 0,9% en Belgique, de 1,7% en France, de 0,6% en Italie, de 1,9% au Luxembourg, de 0,7% aux Pays-Bas.
L'essentiel Online/AFP
Authors: L'essentiel