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Jeudi, 11 Novembre 2010 08:53

En Grande-Bretagne Les vidéos de l'attaque du siège des Tories

Une centaine d'étudiants se trouvaient vers 16h (au Luxembourg) dans l'édifice situé près du Parlement, sur la rive nord de la Tamise, tandis que des policiers tentaient de les repousser à coups de matraques. D'autres ont réussi à accéder au toit, où ils ont déployé des banderoles.

Des manifestants ont également allumé un feu devant la tour alors que la police barricadait l'entrée du bâtiment. Les forces de l'ordre ont visiblement été surprises par les violences, une unité anti-émeutes n'étant dépêchée sur

place que tardivement.

«Une vision misérable de notre avenir»

Les étudiants, accompagnés de professeurs, avaient entamé dans la matinée une manifestation d'abord pacifique contre le projet gouvernemental d'augmenter les frais de scolarité dans les facultés anglaises. À la mi-journée, au moins 20 000 étudiants défilaient, selon la police, et plus de 50 000 selon les organisateurs. Il s'agit de la plus importante manifestation organisée depuis l'entrée en fonction du gouvernement du conservateur David Cameron, en mai dernier.

«Les politiques semblent se foutre (de ce qui se passe). Ils devraient prendre l'argent aux personnes qui en gagnent beaucoup, qui ont des salaires à sept chiffres, pas aux étudiants qui n'ont pas d'argent», a déclaré Anna Tennant-Siren, une étudiante de l'université d'Ulster à Coleraine, en Irlande du Nord. «Les députés devraient y penser à deux fois avant de mener cette politique scandaleuse», a affirmé le président du Syndicat national des étudiants, Aaron Porter. «On n'acceptera pas que la génération précédente passe ses dettes à la génération suivante (..). On ne peut pas et on ne va pas accepter une vision misérable de notre avenir».

Actuellement, les frais d'inscription pour les étudiants britanniques et européens dans les universités anglaises ne peuvent pas dépasser 3 290 livres (3 850 euros) par étudiant et par an. Mais le gouvernement du conservateur David Cameron veut autoriser les universités à les fixer à 6 000 livres (7 000 euros), et dans «des circonstances exceptionnelles» à 9 000 livres (10 500 euros).

Les vidéos témoignent de la violence de la manifestation

(L'essentiel Online/AFP)

Authors: L'essentiel

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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