«Si voulez que vos citoyens qui sont prisonniers chez nous soient sains et saufs, alors vous devez vous dépêcher et retirer vos soldats d'Afghanistan selon un calendrier précis que vous rendrez public», a ajouté Abdelmalek Droukdel, selon la retranscription du SITE.
Multiplication des enlèvements
Oussama ben Laden avait averti fin octobre que la France ne connaîtrait pas la sécurité tant qu'elle ne retirerait pas ses troupes d'Afghanistan et ne mettrait pas un terme à «ses injustices» à l'égard des musulmans.
Le message audio de ben Laden, également diffusé sur al-Jazira, avait été interprété par les experts comme un «blanc-seing» donné à l'Aqmi, dont les responsables ont fait allégeance à Al-Qaïda début 2007 et qui a revendiqué le 21 septembre l'enlèvement des Français.
Les cinq Français séquestrés ont été enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre sur le site d'une mine d'uranium du groupe français Areva à Arlit (nord du Niger), en même temps qu'un Malgache et un Togolais.
Selon des sources maliennes et françaises, les otages sont détenus dans des collines désertiques du Timétrine, dans le nord-est du Mali, à une centaine de kilomètres de l'Algérie.
Aqmi, dont les activités s'étendent du sud de l'Algérie au Mali, au Niger et à la Mauritanie, a multiplié les enlèvements d'Occidentaux ces dernières années.
«Chaque déclaration compte»
Le nouveau ministre français de la Défense, Alain Juppé, a indiqué mercredi qu'il y avait «toutes les raisons de penser» que les otages français sont tous vivants et en bonne santé, assurant qu'il existait des «contacts» avec les ravisseurs, sans autres précisions.
Selon le ministre, «l'expérience montre que dans ce type de situation, chaque mouvement, chaque déclaration compte. Il est donc de notre responsabilité à tous, élus et médias, de préserver la confidentialité de nos actions».
La veille, le président français Nicolas Sarkozy s'était dit «spécialement inquiet» pour ces otages.
«Je suis spécialement inquiet pour nos otages au Mali qui ont été pris en otage par une bande appartenant à Aqmi», a-t-il dit.
Mercredi, Daniel Benjamin, coordinateur pour l'antiterrorisme au Département d'Etat américain, a rappelé l'opposition de principe des Etats-Unis au paiement de rançons pour récupérer les otages de l'Aqmi.
S'exprimant sur les activités d'Aqmi au Sahel, le diplomate a fait état de «rapports sur le paiement de rançons de plusieurs millions de dollars», jugeant cette pratique «très inquiétante».
«Nous ne voulons pas nourrir les animaux sauvages parce qu'ils reviendront pour en avoir plus», a-t-il affirmé.
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: L'essentiel