Progrès fragiles
La baisse des infections et des décès s'explique par les efforts de prévention et de traitement, mais l'épidémie n'est pas terminée, a averti Michel Sidibé. «Nos investissements sont payants, mais beaucoup reste à faire. Les progrès sont fragiles et nous sommes préoccupés par le fait qu'en ces temps de crise, les ressources sont en baisse», a-t-il dit.
Malgré ces succès, dix millions de personnes ont besoin d'un traitement, mais n'y ont pas accès. Et il manque dix milliards de dollars pour la riposte au sida dans le monde, financé à hauteur de 15,9 milliards l'an dernier, toutes sources confondues. En 2009, 370 000 enfants sont nés avec le VIH, portant à 2,5 millions le nombre d'enfants de moins de 15 ans séropositifs.
Plus lourd fardeau en Afrique
L'Afrique subsaharienne supporte une part démesurée du poids de l'épidémie mondiale, avec 22,5 millions de personnes vivant avec le VIH (68% de la charge mondiale). Le nombre de nouvelles infections a néanmoins baissé de 2,2 millions en 2001 à 1,8 million en 2009.
En Asie, l'épidémie s'est stabilisée. L'ONUSIDA estime à 4,9 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH en 2009. La diminution des nouvelles infections est de l'ordre de 20% en huit ans. Alors que les rapports hétérosexuels non protégés sont en cause en Afrique, en Asie l'épidémie frappe surtout les consommateurs de drogues injectables, les homosexuels et les professionnels du sexe.
Le recul de l'épidémie est battu en brèche en Europe orientale et en Asie centrale. Le nombre de personnes vivant avec le VIH y a presque triplé depuis 2000. Les décès ont été multipliés par quatre. Quelque 130 000 nouvelles infections ont été constatées, dont près de 90% en Russie et Ukraine. Une hausse est également constatée au Moyen-Orient, où les données sont rares. Quelque 460 000 personnes y vivent avec le VIH, contre 180 000 en 2001. L'épidémie a peu évolué en Amérique centrale et du sud.
L'essentiel Online/AFP
Authors: L'essentiel