Robert Shofkom, un Texan de 43 ans habitant à Georgetown, a expliqué que depuis deux semaines, il avait prévu de porter un kilt écossais -sans sous-vêtements- pour passer les contrôles de sécurité au moment de prendre son vol pour Austin mercredi soir. Mais Robert Shofkom a été momentanément découragé quand sa femme lui a dit que l'aéroport d'Austin n'était pas encore équipé de scanners corporels. Mais il a quand même décidé de porter le kilt, par solidarité avec des protestataires qui, sur Facebook et d'autres sites Internet, ont appelé à manifester dans des tenues similaires.
Scanner en une dizaine de secondes
«Si 99% des gens acceptent normalement de passer aux scanners, nous espérons que cela tombe à 95%», expliquait un organisateur, George Donnelly, 39 ans. «Cela constituerait un succès.» Si suffisamment de gens optent pour une fouille plutôt que pour un scanner, cela pourrait entraîner des retards importants au niveau de l'embarquement des passagers. Plus de 40 millions de personnes ont prévu de se déplacer aux Etats-Unis à l'occasion de Thanksgiving, dont 1,6 million par voie aérienne, ce qui représente une hausse de 3,5% des vols par rapport à l'an dernier.
Les scanners corporels pour les passagers choisis au hasard prennent une dizaine de secondes. Pour les fouilles corporelles, dans le cadre de nouvelles procédures, il faut compter quatre minutes, voire plus, avec un agent de sécurité qui touche les passagers au niveau de l'entrejambe et de la poitrine. Ces nouvelles mesures ont suscité un débat houleux aux Etats-Unis cette semaine, coïncidant avec les vacances de Thanksgiving et une vidéo qui a fait du buzz sur Internet. On y voit John Tyner, un Californien qui a refusé de passer au scanner à l'aéroport de San Diego, et prévenu que les gardes n'avaient pas intérêt à toucher ses bijoux de famille: «Si vous touchez à mon matos, je vous fais arrêter».
Authors: L'essentiel