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Dimanche, 28 Novembre 2010 15:12

États-Unis Wikileaks les met dans tous leurs états

Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat, a décroché son téléphone vendredi pour prévenir personnellement les dirigeants français, afghans, émiratis, britanniques et chinois du contenu possible des câbles diplomatiques dont le site internet est en possession. «Dans tout le département d'Etat, de hauts responsables entrent en contact avec des pays pour les prévenir», a aussi confié Philip Crowley, le porte-parole de la diplomatie américaine.

Mais les efforts pour limiter les dégâts aléatoire: WikiLeaks disposerait de

près de 3 millions de documents de toutes sortes émanant des ambassades américaines dans le monde entier: analyses, compte-rendu de réunions avec des dirigeants étrangers, notes diverses...

Ces papiers confidentiels sont destinés à l'usage exclusif du gouvernement américain, et le département d'Etat met en garde depuis des jours contre les risques que leur publication présente pour les Etats-Unis et leurs alliés.

Dangereux pour les soldats américains

Dans un entretien que CNN doit diffuser dimanche, et dont l'AFP a obtenu la transcription, le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, a ainsi qualifié les agissements de WikiLeaks d'»extrêmement dangereux», notamment pour la sécurité des soldats américains, et a appelé les responsables du site à renoncer à ces révélations.

La démarche de WikiLeaks, un site spécialisé dans la divulgation de documents confidentiels, «est un obstacle absolu à ma fonction, qui est de pouvoir discuter en confiance avec les gens», a jugé pour sa part James Jeffrey, l'ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad. À Moscou, le quotidien «Kommersant» a aussi affirmé que les fuites comportaient des appréciations «désagréables» qui pourraient blesser Moscou. De passage à Genève le mois dernier, le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, avait évoqué la Russie comme future cible de révélations.

«La divulgation de secrets britanniques sème la panique», assurait samedi le quotidien populaire «Daily Mail» à Londres, où le gouvernement Cameron a appelé les patrons de presse à «garder à l'esprit» les implications des fuites pour la sécurité du Royaume- Uni.

L'essentiel Online avec AFP

Authors: L'essentiel

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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