Cynthia Stroum. La dépêche «10LUXEMBOURG5, TO HELL AND BACK: GITMO EX-DETAINEE STUMPS IN Luxembourg» Des bombes à la frontière luxembourgeoise
Selon des médias qui relaient l'information, une autre dépêche concerne le Grand-Duché: la correspondance entre le conseiller à la sécurité pour le gouvernement fédéral allemand et ambassadeur des États-Unis fait état de 20 bombes stockées non loin de la frontière luxembourgeoise, sur la base américaine de Büchel. D'autres bombes seraient également conservées en Belgique, à Hasselt et aux Pays-Bas.

Elle y indique que Moazzam Begg, ancien détenu de Guantanamo s’est entretenu avec Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères, le 14 janvier, avec la volonté de faire pression pour que le Luxembourg aide à la réinsertion des anciens prisonniers en les accueillant au Grand-Duché. Selon elle, il s’est dit «agréablement surpris et plein d’espoir» après avoir reçu le soutien de Jean Asselborn.

Pas d’ex-détenu au Luxembourg

Begg, un citoyen britannique d’origine pakistanaise, a été arrêté en 2002 et emprisonné à Kandahr, Bagram puis Guantanamo avant d’être libéré en 2005. Depuis il sillonne notamment l’Europe «pour pousser les gouvernements à accepter des détenus de Guantanamo pour les réinsérer» indique la dépêche.

Outre le compte rendu de la visite de Begg et notamment de son intervention en marge de la projection du film «Taxi to hell» (film documentaire oscarisé qui dénonce les tortures à Bagram, Abou Ghraib et Guantanamo), ce qui est intéressant dans cette dépêche, c’est la note de l’ambassadrice à la toute fin du message. Cynthia Stroum souligne ironiquement «qu’après quatre ans d’emprisonnement et de torture, Moazzam Begg délivre le même message que nous au Luxembourg à savoir ‘acceptez les ex-détenus ‘». Et de conclure que «le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères continuent de soutenir financièrement et logistiquement la cause de Begg mais qu’ils ne peuvent accepter de détenu».

Il avait été un temps question que le Luxembourg accueille un ex-détenu mais fin septembre, Jean Asselborn était revenu sur sa décision en indiquant qu’aucun prisonnier de la prison américaine ne poserait le pied au Grand-Duché.

(MC/L’essentiel Online)

Authors: L'essentiel

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