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Mercredi, 01 Décembre 2010 09:55

Journée contre le sida «Sans préservatif, c'est plus fun»

Mercredi 1er décembre, c'est la journée mondiale de lutte contre le sida. Et au Luxembourg? Actuellement, 873 personnes vivent avec le virus du sida au Luxembourg. Depuis le 1er janvier 2010, 58 nouveaux cas ont été recensés dans le pays. Mais les jeunes Luxembourgeois s'en soucient-ils? Ont-ils peur d'être contaminés?

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«Leur première préoccupation, c’est de ne pas provoquer de grossesse, la peur d’être contaminé par le virus du sida vient bien après», explique Claudia Pedroso, éducatrice chargée de la prévention sida à l'Aidsberodung (Croix-Rouge luxembourgeoise). Pour les classes dans lesquelles elle intervient, «le sida est très loin d’eux». Rajouter à cela que les ados se sentent en général invincibles et vous obtenez «ça ne pourra jamais m’arriver».

On pourrait aussi croire qu’en 2010, l’information circule, «mais il y a toujours de mauvaises connaissances» poursuit l’éducatrice. «Certains ont peur de se faire contaminer chez le dentiste, par un moustique ou en se rendant dans des toilettes publiques». Et s’ils sont conscients que la maladie tue, «beaucoup considèrent qu’on vit très bien avec ; un jour un jeune m’a dit, quand on est amoureux, on partage tout».

«Je les encourage à s’entraîner»

Le préservatif? Trop encombrant, surtout la première fois, «c’est pourquoi je m’attache à dédramatiser son utilisation pour que quand ils en auront besoin, ça ne soit plus un problème. Je les encourage à s’entraîner, sur eux ou sur n’importe quoi d’autre». Les filles aussi, «parce qu’elles pensent souvent que ce n’est qu’une histoire de garçons».

Depuis 2006, le ministère de la Santé a installé plus de 250 distributeurs de préservatifs dans tous les lycées luxembourgeois. Le paquet de quatre préservatifs coûte 20 cents.

Paradoxalement, ce sont les plus jeunes qui posent les bonnes questions car «ils n’ont pas les mêmes tabous que les ados». Ceux-ci roulent un peu plus des mécaniques et affirment que s’ils ne se protègent pas, c’est parce que sans préservatif, c’est plus fun». Les pré-ados sont plus pragmatiques, «demandent comment faire un enfant avec un personne contaminée ou encore par exemple ce qu’ils risquent quand une personne malade se blesse à la piscine».

(MC/L’essentiel Online)

Authors: L'essentiel

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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