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Distribution de préservatifs Quelles sont les principales initiatives au Luxembourg ce mercredi 1er décembre? Sous l'impulsion de Médecins sans Frontières, la plupart des lycées luxembourgeois regarderont un film «Vivre le VIH/sida en Afrique du Sud». La Croix-Rouge, elle, distribuera 5000 préservatifs, de 7h30 à 9h dans les gares de Luxembourg, Esch et au centre Hamilius et à midi dans le centre-ville. À 19h30, au Cercle-Cité, les lauréats du concours «scénarios contre un virus» seront récompensés. Cinq clips de prévention seront présentés et le gagnant sera projeté durant deux semaines dans tous les cinéma du pays. Par ailleurs, les lauréats de l'exposition «Art on condoms» seront récompensés.«Leur première préoccupation, c’est de ne pas provoquer de grossesse, la peur d’être contaminé par le virus du sida vient bien après», explique Claudia Pedroso, éducatrice chargée de la prévention sida à l'Aidsberodung (Croix-Rouge luxembourgeoise). Pour les classes dans lesquelles elle intervient, «le sida est très loin d’eux». Rajouter à cela que les ados se sentent en général invincibles et vous obtenez «ça ne pourra jamais m’arriver».
On pourrait aussi croire qu’en 2010, l’information circule, «mais il y a toujours de mauvaises connaissances» poursuit l’éducatrice. «Certains ont peur de se faire contaminer chez le dentiste, par un moustique ou en se rendant dans des toilettes publiques». Et s’ils sont conscients que la maladie tue, «beaucoup considèrent qu’on vit très bien avec ; un jour un jeune m’a dit, quand on est amoureux, on partage tout».
«Je les encourage à s’entraîner»
Le préservatif? Trop encombrant, surtout la première fois, «c’est pourquoi je m’attache à dédramatiser son utilisation pour que quand ils en auront besoin, ça ne soit plus un problème. Je les encourage à s’entraîner, sur eux ou sur n’importe quoi d’autre». Les filles aussi, «parce qu’elles pensent souvent que ce n’est qu’une histoire de garçons».
Depuis 2006, le ministère de la Santé a installé plus de 250 distributeurs de préservatifs dans tous les lycées luxembourgeois. Le paquet de quatre préservatifs coûte 20 cents.
Paradoxalement, ce sont les plus jeunes qui posent les bonnes questions car «ils n’ont pas les mêmes tabous que les ados». Ceux-ci roulent un peu plus des mécaniques et affirment que s’ils ne se protègent pas, c’est parce que sans préservatif, c’est plus fun». Les pré-ados sont plus pragmatiques, «demandent comment faire un enfant avec un personne contaminée ou encore par exemple ce qu’ils risquent quand une personne malade se blesse à la piscine».
(MC/L’essentiel Online)
Authors: L'essentiel