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Dimanche, 16 Janvier 2011 21:50

Crise en Tunisie Les partisans de Ben Ali ne désarment pas

Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi, qui devrait annoncer lundi la composition du nouveau gouvernement, a averti dimanche soir que les autorités de transition ne feraient preuve d'"aucune tolérance" envers ceux qui sèment le chaos dans le pays, dans une déclaration téléphonique à la télévision publique.

tir de grenade lacrymogène, est dans "un état critique mais stable" et il n'est pas décédé, a indiqué dimanche le consulat français à Tunis, revenant sur l'information d'un responsable d'EPA faisant état de sa mort.

Des tirs, d'abord sporadiques, puis de plus en plus nourris, ont été échangés pendant deux heures dans l'après-midi à Tunis entre des francs-tireurs cachés dans des immeubles et des policiers et militaires, près de l'avenue Bourguiba. Deux francs-tireurs ont été abattus lors de ces affrontements, a annoncé à la télévision publique un officier de l'armée. Quelques heures plus tard, alors que le couvre-feu était en vigueur, l'armée a donné l'assaut au palais présidentiel de Carthage dans lequel sont retranchés des éléments de la garde présidentielle de Zine el Abidine Ben Ali, selon une source sécuritaire tunisienne.

Ressortissants allemands arrêtés

Des habitants de Carthage ont également fait état de tirs dans ce secteur. Alors que la nuit de vendredi à samedi avait été émaillée d'actes de vandalisme et de pillages, la capitale s'était pourtant réveillée dans le calme dimanche matin. Des comités de vigilance avaient organisé des rondes dans les quartiers. "On n'a pas peur: les hommes protègent nos quartiers des miliciens armés qui sont là pour terroriser. Je me sens en sécurité", a témoigné Mouna Ouerghi, 29 ans, professeur d'université. La situation s'est brusquement tendue en début d'après-midi. Les policiers sont alors devenus de plus en plus nerveux, contrôlant systématiquement les véhicules.

Quatre ressortissants allemands ont notamment été arrêtés en possession d'armes, à bord de trois taxis, a déclaré un officier de police à la télévision publique. La justice a annoncé dimanche l'arrestation de l'ex-chef de la sécurité du président tunisien déchu, le général Ali Sériati, qui a été formellement accusé d'être le responsable des pillages et exactions de ces derniers jours contre la population.

Plusieurs témoignages avaient attribué ces récentes violences à des membres de l'appareil sécuritaire liés à Ben Ali et cherchant à créer le chaos pour favoriser son retour. L'ex-président, cédant à la pression de la rue, a fui vendredi en Arabie saoudite. L'ambassadeur démissionnaire de la Tunisie à l'Unesco Mezri Haddad a accusé dimanche M. Ben Ali d'avoir "prémédité l'anarchie avant son départ" du pouvoir vendredi et de "téléguider les opérations", dans un communiqué. "Je l'accuse d'avoir choisi la politique de la terre brulée", a-t-il ajouté. "Il n'y aura aucune tolérance, avec ceux, quels qu'ils soient, qui portent atteinte à la sécurité du pays", a déclaré dimanche soir le Premier ministre Mohammed Ghannouchi.

Authors: L'essentiel

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