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Mercredi, 19 Janvier 2011 15:55

Informations dérobées Y a-t-il une taupe chez WikiLeaks?

Le journal norvégien Aftenposten a fait main basse sur les 250 000 notes en possession de WikiLeaks. Depuis un mois, il dévoile les secrets de la diplomatie américaine sans avoir à suivre le script bien ordonné de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks.

(AFP)

En plein cœur d'Oslo, dans les locaux de la rédaction, une trentaine de journalistes épluchent l'immense base de données obtenue par un tour de passe-passe dont il n'est pas question de livrer les ficelles. «Nous n'avons pas payé, aucune condition n'y était attachée et on publie absolument ce qu'on veut en suivant les stricts critères rédactionnels habituels», confie le rédacteur Ole Erik Almlid.

Aftenposten publie systématiquement

Aftenposten a ouvert un brèche dans la stratégie de WikiLeaks qui a conclu un accord avec cinq grands titres internationaux -- The Guardian, The New York Times, Le Monde, Der Spiegel, El Pais -- en vue de diffuser ces documents par blocs selon certaines conditions non dévoilées.

Le journal de référence norvégien, qui tire à 240 000 exemplaires, fait ses choux gras des télégrammes diplomatiques américains, potentiellement lourds de conséquences. A l'appui de ses articles, le journal publie systématiquement sur son site (www.aftenposten.no) les documents qu'il cite.

Des révélations passionnantes

Aftenposten a ainsi rapporté qu'Israël avait voulu asphyxier Gaza économiquement, et que l'Allemagne travaillait sur des satellites-espions au grand dam de Paris, et que la Syrie avait facilité les attaques contre les ambassades scandinaves lors des manifestations contre les caricatures de Mahomet en 2006.

«Même s'il n'en ressort peut-être pas de scoop d'ampleur mondiale, on se souviendra de ces télégrammes comme étant passionnants», estime M. Almlid.

Assange de mauvaise foi ?

En résidence surveillée en Grande-Bretagne avant une éventuelle extradition vers la Suède où il fait l'objet d'une enquête pour viol et agressions sexuelles, Julian Assange, tente, lui, de faire bonne figure.
Aftenposten est "un média partenaire" de WikiLeaks, a déclaré l'Australien au journal d'affaires norvégien Dagens Naeringsliv début janvier. Une affirmation catégoriquement contestée par le prétendu partenaire.

«Selon nos informations, Julian Assange est -- c'est un euphémisme -- très peu content qu'Aftenposten lui aussi ait obtenu (...) les 251 287 documents diplomatiques américains auprès d'une source», écrivait sa rédactrice en chef, Hilde Haugsgjerd, le 4 janvier.

L'essentiel Online/AFP

Authors: L'essentiel

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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