Le ministre indien des Affaires étrangères, S.M. Krishna, tente de sauver sa réputation après avoir lu par erreur le discours de son homologue portugais lors d'une réunion la semaine dernière au siège des Nations unies à New York.
Le ministre, 78 ans, a lu pendant trois minutes le mauvais texte avant que l'un de ses collaborateurs s'aperçoive de la bourde, a rapporté mardi l'agence Press Trust of India (PTI). «Sur un plan plus personnel, permettez-moi d'exprimer ma profonde satisfaction concernant l'heureuse coïncidence d'avoir ici aujourd'hui deux membres de pays lusophones, le Brésil et le Portugal», a-t-il dit vendredi devant l'assemblée, selon PTI.
Reconnaissance de dette
Le ministre a plus tard minimisé la gaffe, assurant aux journalistes à New York qu'il «n'y avait aucun problème». «Il y avait tellement de papiers déployés devant moi que le mauvais discours a été pris par erreur», a-t-il poursuivi. «Malheureusement, cela arrive».
Le quotidien «Hindustan Times» se moquait mardi du ministre en suggérant que sa confusion permettait à l'Inde de reconnaître sa dette envers le Portugal, ancienne puissance coloniale implantée notamment à Goa (sud). «Il y a beaucoup de choses pour lesquelles nous pouvons remercier les Portugais», a assuré avec humour le quotidien, citant notamment la savoureuse cuisine goanaise. «Le moins que l'on puisse faire est de lire leurs discours une fois de temps en temps».
L'opposition était toutefois plus sévère à l'égard du ministre des Affaires étrangères de la troisième puissance économique d'Asie: pour la porte-parole du parti conservateur BJP, Nirmala Sitharaman, cette bourde prouve que «le niveau d'incompétence (du gouvernement) a atteint son comble».
(L'essentiel Online/AFP)
Authors: