À 46 ans, Jean-Louis Schiltz a décidé de mettre un terme à sa carrière politique. Une annonce qui a pris une grande partie du monde politique luxembourgeois de court, d'autant plus que le député CSV occupe également le poste de chef de fraction du parti majoritaire. Outre l'effet de surprise, cette décision devrait avant tout rester dans les annales de la politique grand-ducale.
Avec le départ de Jean-Louis Schiltz, la question de la succession pour le poste de chef de fraction CSV se pose. (editpress) Qui sera chef de fraction CSV? Surpris par la volonté de Jean-Louis Schiltz, le parti chrétien-social s'est de suite organisé pour lui trouver un successeur comme chef de fraction. Un quatuor de députés a été mandaté pour sonder les éventuelles candidatures. Il se compose de deux anciens chefs de fraction, Michel Wolter et Lucien Weiler, et des deux vice-président actuels, Lucien Thiel et Marc Spautz. Ils sont chargés de remettre un rapport, qui sera suivi ou pas, par la fraction chrétienne-sociale forte de 26 députés au total dont Laurent Mosar, président de la Chambre des députés. La décision définitive devrait tomber le mercredi 2 mars. Pour préserver le poids politique de la circonscription centre, dont était issu Jean-Louis Schiltz, la logique voudrait que Lucien Thiel reprenne le flambeau. Denis Berche«D'après mes souvenirs, cela me semble être une première de la part d'un président de groupe, indique Ben Fayot, député LSAP depuis 1984, contacté jeudi par L'essentiel Online. C'est d'autant plus étonnant de la part d'un jeune homme qui a été ministre et qui a, en plus, été un bon ministre de la Défense, des Communications, de la Coopération et de l'Action humanitaire.» Avocat de formation, Jean-Louis Schiltz a justifié jeudi sa décision par la volonté de se consacrer à sa famille et de retourner travailler dans le secteur privé.
Selon un proche du chef de fraction démissionnaire, ce choix découlerait également d'une certaine lassitude de la vie politique, associée à une possibilité de reconversion. Pour Fernand Boden, ancien ministre CSV et député depuis 1984 contacté par L'essentiel Online, quelles que soient les raisons précises, «le choix de Jean-Louis Schiltz doit être respecté, même si c'est une perte pour la vie politique luxembourgeoise.»
Jean-Michel Hennebert/L'essentiel Online
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