«Pour l'instant l'enquête se poursuit. Nous avons des enquêteurs venus en soutien des enquêteurs marocains», a déclaré le ministre des affaires étrangères Alain Juppé, lors d'une audition devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française mercredi.
«D'après les informations que j'ai, ça avance bien. On semble avoir identifié deux suspects possibles. Il n'y a pas eu de revendication pour l'instant», a-t-il aussi rappelé. Il a également indiqué qu'il ne «pense pas» que les Français aient été spécifiquement visés dans cet attentat. «En général ces mouvements terroristes cherchent à destabiliser l'économie du pays et l'économie du pays vit du tourisme en grande partie», a-t-il relevé.
Le gouvernement marocain n'a pas confirmé les informations
Une bombe commandée à distance a soufflé le 28 avril un café, l'Argana, sur la place Jamâa El-Fna, haut lieu du tourisme à Marrakech, faisant 16 morts et 21 blessés. Parmi les morts figurent 8 Français.
Le gouvernement marocain n'a pas confirmé mercredi les informations divulguées par le ministre français des Affaires étrangères. «L'enquête se poursuit. Mais nous avons pris le parti de ne pas communiquer en l'état actuel. Nous sommes tenus pour l'efficacité de l'enquête de ne communiquer les informations qu'au compte-goutte», a indiqué le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Khalid Naciri. Le ministre marocain a ajouté que les enquêteurs n'avaient à ce stade établi qu'un portrait-robot, avec le concours de deux touristes néerlandais, qui se trouvaient dans le café quelques instants avant l'explosion.
Selon un journaliste de France2 mercredi soir, le suspect arrêté est âgé de 20 ans; il serait connu des services de sécurité marocains comme étant proche de milieux islamistes. Il ressemblerait au portrait robot.
(L'essentiel Online/afp)
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