Publié le 07-07-11 à 18:06    Modifié le 08-07-11 à 10:39     2 réactions La chute du tabloïd britannique News of the World, accusé d'avoir mis sur écoute des familles de victimes, est également le résultat d’une intense campagne de lobbying sur Twitter visant ses annonceurs et qui l’avait déjà contraint à enlever toutes les publicités de son édition du week-end. Depuis plusieurs jours déjà, plusieurs grandes marques, telles que Renault, Ford ou encore Virgin Media ont annoncé qu’elles ne publieraient plus de publicité dans le journal du magna de la presse Rupert Murdoch. Des annonces faites sur Twitter en réponses à un nombre exceptionnellement élevé de messages envoyés par des internautes. Selon le site Mashable, le compte de Renault UK a ainsi été interpellé par 2.800 "followers", celui de Virgin Media par 4.000 internautes, celui du libraire WH Smith par 6.000, tout comme celui du groupe agro-alimentaire The Co-Operative. Répondant à une suggestion d’un internaute sur Facebook, la société Mitsubishi a de son côté annoncé que l’argent qu’elle destinait à une campagne de publicité dans News of the World serait versé à une association caritative. Cette véritable campagne de lobbying a en fait été organisée par un petit groupe d’internautes, comme par exemple le compte @The_Z_Factor, qui a mis en ligne un site donnant la liste des annonceurs et le moyen de les contacter mais surtout qui a mis en place un système permettant de "twitter" automatiquement des messages à destinations des services de communication concernés. Face à ces désistements en cascade, News of the world avait déjà été contraint d’annoncer jeudi 7 juillet le retrait de toutes ses publicités de son édition de dimanche. Quelques heures plus tard, James Murdoch, fils de Rupert Murdoch, annonçait que cette édition serait la dernière.   Jérôme Hourdeaux - Le Nouvel Observateur Authors: 1949417.jpg