«Un fichier reprenant les données personnelles d'un élève sur l'ensemble de sa scolarité, c'est un outil très dangereux pour son avenir professionnel», appuie Michèle Retter, présidente de la Fédération des associations de parents d'élèves du Luxembourg (FAPEL). «Et particulièrement sensible dans un petit pays comme le Luxembourg où tout le monde se connaît!».

L'annonce de la création d'une base de données à caractère personnel des élèves laisse les parents défiants et perplexes. D'autant que le texte n'étant pas encore arrivé à la Chambre des députés, le flou règne. «Il est question de classifier la situation socio-économique des enfants, mais comment la définit-on? Va-t-on compter le nombre de machines à laver dans les familles?», lance la présidente. «Et si on base une évaluation sur la pauvreté d'un enfant, l'école va-t-elle enfin faire son devoir en compensant ces inégalités?».

La FAPEL attend le texte intégral et n'exclut pas de porter plainte auprès de la Commission nationale pour la protection des données si elle l'estime nécessaire.

Séverine Goffin