"C'était un accident, un terrible accident, mais il ne l'a pas fait exprès. Il a peut-être fait une erreur. Je ne pardonne pas", a déclaré Hoogerland, les jambes bandées de pansements après s'être fait poser 33 points de suture, lors d'une conférence de presse tenue au cours de la journée de repos. "Peut-être que c'était une chance de gagner une étape sur le Tour, c'était peut-être aussi ma chance d'amener le maillot de meilleur grimpeur à Paris. Je ne le saurais jamais. Je me sentais mieux que jamais durant toute ma carrière. Maintenant, je ne sais même pas ce que je pourrais faire demain (mardi)", a-t-il poursuivi.

"Il (le chauffeur) ne l'a peut-être pas fait exprès, mais il m'a fait tomber. Je suis mécontent. Toute ma vie, j'aurais les marques de cette chute", a-t-il enchaîné.
Le coureur néerlandais (28 ans) a ensuite raconté l'accident: "On était à 40 km/h. On discutait, on se disait +Maintenant on y va à fond, il ne nous rattraperont pas+. Puis, avec le vent dans le dos, on était à 60-65 km/h. Une voiture est passée et on est tombé". Interrogé sur la sécurité sur le Tour de France, Hoogerland a estimé que "le Tour n'est pas trop dangereux".

"J'ai fait le Giro et ils veulent nous faire descendre le Montegrossi, ça c'est dangereux. La route d'hier (dimanche) n'était pas dangereuse. Tout est très bien organisé", a-t-il souligné. "Bien sûr, il y a beaucoup de voitures et de motos, mais c'est aussi le troisième événement sportif au monde après les jeux Olympiques et la Coupe du monde de football. C'est normal qu'il y en ait beaucoup. Peut-être qu'il faut juste de meilleures règles" pour les véhicules, a-t-il remarqué. "Ca ne doit pas arriver à nouveau", a-t-il poursuivi, affirmant: "J'aime le Tour de France".

Sur son état de santé, le coureur a affirmé: "Je me sens mieux sur mon vélo que quand je dois monter les escaliers ! Je prendrai le départ mais je ne sais pas ce que ça donnera". Hoogerland a été projeté dimanche sur des barbelés par une voiture qui voulait doubler le groupe de coureurs échappés sur la route menant à Saint-Flour. Son équipe a indiqué qu'une action juridique contre le chauffeur du véhicule incriminé n'était "pas sa priorité" pour le moment.

(L'essentiel Online/AFP)