Au Luxembourg, en 2010, les congés maladie étaient de 3,4% (contre 3,3% en 2009). Le pays est un bon élève par rapport à l'Allemagne (4,8 %) et la Belgique (5,7 %). Si la situation est bonne, alors pourquoi créer l'Observatoire de l'absentéisme?

«Car des causes telles que de mauvaises conditions de travail peuvent se cacher derrière des absences», souligne le ministre socialiste de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo. Comment s'assurer que les patrons prendront les bonnes décisions pour leurs employés? «C'est dans leur intérêt. Car l'absentéisme a un coût», assure le ministre socialiste du Travail et de l'Emploi, Nicolas Schmit. «Relever un taux d'absentéisme anormalement élevé dans une firme est un bon outil de pression pour les représentants des salariés», renchérit Mars Di Bartolomeo.

Concrètement, le site sera alimenté chaque semestre par le Centre commun de la sécurité sociale.
Les entreprises peuvent y comparer le taux d'absentéisme de leurs salariés par rapport à la moyenne dans leur secteur d'activité. Elles peuvent autoriser l'accès à ces données aux délégués du personnel mais n'y sont pas obligées. Le public, lui, n'a accès qu'aux chiffres généraux.

Séverine Goffin