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Vendredi, 27 Mai 2011 07:51

Affaire DSK La défense entend «ébranler» la plaignante

Affaire DSK La défense entend «ébranler» la plaignante

Dans une lettre adressée au procureur de New York, Cyrus Vance, les avocats William Taylor et Benjamin Brafman dénoncent les fuites faites selon eux dans les médias par les services de police, au préjudice de leur client.
"Si nous voulions indûment nourrir l'appétit des médias, nous pourrions dès à présent dévoiler des informations importantes qui, à notre avis, ébranleraient sérieusement le dossier d'accusation ainsi que la crédibilité de la plaignante dans cette affaire", écrivent les avocats, sans préciser la nature de ces informations.

Cette lettre fait encore monter la tension autour de cette affaire, à dix jours de l'audience du 6 juin, où DSK doit dire s'il plaide coupable ou non-coupable. Dans le premier cas il n'y aura pas de procès, et l'ancien ministre français négociera avec le juge le nombre d'années de prison à purger. Dans le deuxième cas, le plus probable selon ses avocats, un procès aura lieu dans quelques mois.

Le ton monte entre les avocats de DSK et le procureur

Les avocats se sont attirés une réponse immédiate du bureau du procureur, qui s'est dit "troublé" par leurs affirmations évoquant des éléments susceptibles d'"ébranler sérieusement" le dossier d'accusation. "Nous ne sommes pas au courant de telles informations (..) et si vous souhaitez que nous enquêtions sur quoi que ce soit concernant cette affaire, nous serons heureux de le faire", écrit une adjointe du procureur, Joan Illuzzi-Orbon.

Me Brafman et Me Taylor soulignent que des fuites des services de police "ont été imprudemment livrées au public, et pourraient influencer des jurés potentiels qui sont abreuvés quotidiennement de ces informations".
La lettre demande à Cyrus Vance "de faire cesser ces fuites immédiatement", et les avocats soulignent qu'ils entendent le redemander formellement au juge Michael Obus le 6 juin prochain.
Dans sa réponse, Mme Illuzzi-Orbon assure que le bureau du procureur est aussi concerné que les avocats "par les fuites évoquées" dans la lettre. "Nous partageons votre conviction que l'affaire doit être jugée sur la base de preuves qui seront apportées devant un tribunal et non sur des spéculations ou des articles de presse", poursuit-elle.

(L'essentiel Online/afp)

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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