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Lundi, 08 Août 2011 13:00

Notation financière Le Luxembourg dans le mini-club des AAA

Dans le club des pays notés AAA par les trois agences de notation (S&P, Fitch Ratings et Moody's) figurent 18 pays dont 6 de la zone euro: outre le Grand-Duché, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Finlande et l’Autriche. La Norvège, la Suède, le Danemark, la Suisse et le Royaume-Uni font partie des européens qui possèdent également cette note.

Mais pourquoi est-ce important de la conserver? «Les agences de notation sont chargées, contre rémunération, à la demande des entreprises ou des collectivités publiques d’évaluer leur risque de solvabilité en tant qu’emprunteurs», définit le site easybourse.com, spécialisé dans le courtage en ligne. À elles de jauger le risque de non remboursement de ces dettes. Avoir un triple A permet d’emprunter plus facilement et à des taux moins élevés. Plus un État est solvable, plus le taux d’emprunt est élevé. C’est ce mécanisme qui a plongé la Grèce dans la crise de la dette. Le Luxembourg, grâce à son triple A a pu emprunter facilement deux milliards d’euros en mai 2010.

Reding pour le démantèlement de ces agences

Le rôle des agences est de plus en plus contesté par les États et aussi par la Commission européenne qui craint que ces notes ne sapent les efforts pour sauver les pays de la zone euro. C’est ainsi que Viviane Reding a indiqué vouloir purement et simplement démanteler ces agences indiquant qu’il n’était «pas possible qu'un cartel de trois entreprises américaines décident du sort d'États entiers et de leurs citoyens».

Standard and Poor’s (S&P) se défend. «Tout le monde semble découvrir notre existence. Mais nous notons les entreprises et les États depuis des décennies», indique Carol Sirou, responsable de l'agence Standard and Poor's (S&P), l'agence qui a retiré aux États-Unis leur prestigieuse note ‘AAA’ vendredi. «Le rôle que l'on nous prête est bien supérieur à ce qu'il est réellement», juge-t-elle dans les colonnes de Libération.

«Nous sommes tout à fait conscients de notre responsabilité»

«Ce qui a changé, c'est que les fonds d'investissement, les banques et les assurances ont inséré nos évaluations dans leurs règles internes», explique la responsable. Les fonds s'imposent ainsi dans leurs investissements des titres notés AAA, qu'ils vendent en cas de baisse de la note. «Le marché nous fait ainsi jouer un rôle qui n'est pas le nôtre», estime Mme Sirou, ajoutant que «la nervosité qui existe en ce moment sur les marchés est plus due au ralentissement économique qu'aux agences de notation». «Reste que nous sommes tout à fait conscients de notre responsabilité», concède la responsable de S&P.

Cette dégradation a plongé les Bourses mondiales, déjà très nerveuses, dans la tourmente faisant même craindre un risque de krach. «La note américaine est encore très robuste, il n'y a aucun risque majeur de défaut», a toutefois rappelé Carol Sirou.

MC/L'essentiel Online avec AFP

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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