Avec les pistes lancées par le gouvernement, «un ouvrier qui commencerait sa carrière à 16 ans, et qui cotiserait pendant quarante-neuf ans, pour arrêter à 65 ans, toucherait une pension inférieure à un ouvrier qui part aujourd'hui à 55 ans», calcule Jean-Claude Reding, le président de l'OGBL.

Pour le syndicaliste, une seule certitude: les propositions du gouvernement créeraient beaucoup de pauvres et tout le monde serait perdant. D'autant, martèle Jean-Claude Reding, que rien ne presse vraiment. Les réserves de la Caisse de pension ne devraient commencer à fondre qu'en 2025, ce qui laisse le temps de discuter entre partenaires sociaux, et de modifier le système en douceur, sans toucher au montant des pensions comme le préconise le gouvernement.

Pour l'OGBL, il convient de se concentrer sur les recettes. Une hausse des cotisations de l'ordre de 4,5% (1,5% à la charge du salarié, 1,5% pour l'État et 1,5% pour le patron), alliée à la suppression du plafond cotisable (la partie du salaire au-delà de laquelle le travailleur ne cotise plus), permettrait de pérenniser le système actuel.

Jérôme Wiss