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Mardi, 29 Mars 2011 17:00

Pratiques linguistiques Quelle langue parlez-vous au bureau?

Près de 150 000 frontaliers travaillent au Grand-Duché, presque la moitié de la population active. Français, Belge, Portugais, Allemand, autant de langues qui se mêlent chaque jour au Luxembourgeois lors des échanges entre les travailleurs du pays. Une particularité dans «un contexte assez unique car le multilinguisme n’est pas divisé territorialement», comme en Suisse ou en Belgique «mais a une forte influence dans la vie quotidienne», explique la luxembourgeoise Anne Franziskus, chercheur en formation doctorale à l’Université du Luxembourg. Jeudi à 14h30, elle intervient dans une table ronde sur les relations de travail dans la Grande Région. Dans le cadre du festival «Des frontières et des hommes», sa thèse sur «les pratiques linguistiques des frontaliers au Luxembourg» révèle les habitudes des actifs du Grand-Duché.

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Dans quelle langue parlez-vous au bureau?

«Les pratiques sont différentes d’un lieu à l’autre et selon le contexte», constate Anne Franziskus, qui a analysé trois entreprises luxembourgeoises. «On ne peut pas savoir, quand on commence à travailler dans un endroit, quelle langue va être utilisée. Cela peut amener des difficultés» surtout si personne ne parle la première langue du nouvel employé. Dans certains cas, la doctorante a relevé le «développement d’une manière de communiquer qui inclut des éléments de plusieurs langues ou en montrant des objets». Une forme limitée qui permet de s’entendre au moins sur les aspects professionnels. «Mais pas pour se raconter son week-end». Souvent, c’est une deuxième ou troisième langue véhiculaire qui est pratiquée.

Mais le multilinguisme n’est pas que synonyme de contraintes. Le Luxembourg a tout intérêt de mettre à profit cette spécificité. «Parfois, cela donne des avantages. Les collaborateurs se retrouvent dans un lieu plus ouvert, avec d’autres cultures. Certains ont même appris le Luxembourgeois en arrivant dans leur travail». Et évidemment, les entreprises y trouvent une occasion de converser dans la langue natale de beaucoup plus de clients. De toutes façons, «même dans les entreprises à forte présence étrangère, il y a toujours une influence du Luxembourg», termine Anne Franziskus. «Par exemple, Français ou Belges se saluent en Luxembourgeois en arrivant au travail». Ecoutez bien, demain au bureau...

Jonathan Vaucher/L’essentiel Online

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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