Vaut-il mieux avoir une centrale nucléaire à quelques dizaine de kilomètres ou un dépôt pétrolier de 90 000 m3 à côté de chez soi? Entre la peste et le choléra… Mais promis, le gouvernement fera le maximum pour réduire les risques. Hier soir, il était bien entendu question du site de stockage de carburant prévu à Bascharage.

Deux ministres, Jeannot Krecké (Économie) et Claude Wiseler (Développement durable), ont répondu aux questions de quelque 300 administrés soucieux. Il y avait ceux inquiets pour la réalisation du contournement de Bascharage, condition sine qua non à l'implantation du site, «mais dont les deux procédures sont indépendantes», dixit Claude Wiseler. D'un côté ceux qui piaffent d'impatience de voir le trafic diminuer, de l'autre ceux qui craignent qu'on leur arrache encore un bout de leur qualité de vie. Ceux-là, sont de Sanem.

Il y avait aussi ceux qui pensent que les besoins de stockage sont surévalués. «Ils sont basés sur notre consommation de carburant de 2008 et 2009», leur a répondu Jeannot Krecké. Ce soir, lui et Claude Wiseler devront justifier les 300 000 m3 prévus à Luxembourg-Ouest. Avec un argument-choc: «cet hiver, nous étions à jour de la panne sèche»…

Patrick Théry