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Mercredi, 22 Juin 2011 06:00

RATP et propriété des données ne font pas bon ménage

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Pour ceux qui ne connaissent pas, CheckMyMetro est une application iPhone et Android qui permet de signaler par exemple de signaler la présence de contrôleurs ou musiciens mais aussi de partager des publicités, coups de coeur ou coups de gueule aux usagers des transports parisiens. Un peu à l’image de Foursquare mais avec une approche plus fun et utile.

RATP et propriété des données ne font pas bon ménage

La RATP a récemment contacté Apple pour demander le retrait de l’application car cette dernière ne respecte pas sa propriété intellectuelle. En clair, l’application utilise la carte ainsi que les horaires des prochains passages du métro parisien sans autorisation préalable.

La régie est l’auteur de la carte du Métro de Paris et les heures des prochains passages sont récupérées directement depuis la version Wap du site de la RATP.

En réalité, la régie souhaite garder le monopole sur mobile puisqu’elle propose les prochains passages uniquement sur la version payante de son application (exceptionnellement gratuite en ce moment pour sa campagne de communication).

L’éditeur de CheckMyMetro, Little Sphere, s’est engagé à retirer rapidement le plan, les horaires et itinéraires du métro parisien afin de laisser l’application sur l’App Store. Cela règle le problème.

Pas la première fois…

Ce n’est pas vraiment la première fois cette année que la régie des transports parisien s’y prend la sorte au sujet de l’utilisation de son nom et de ses données.

L’application TransParis était une application sur Android qui permettait de connaître les horaires des prochains passages des métros / RER / bus… Elle n’est plus disponible sur le Market à la demande la RATP (depuis le 28 avril dernier a priori).

Sans parler du site de signalements d’incidents et de ce service qui proposait aux usagers de recevoir les horaires de bus par SMS qui ont été mis en demeure par la RATP en début d’année.

Si je ne dis pas de bêtises, tous les services et applications cités plus haut étaient à but non-lucratif et ne faisaient par conséquent pas d’ombre à l’application officielle.

Libre accès aux données publiques

À l’heure où on entend pas mal parler de libre accès aux données publiques (ou open data), la RATP semble vouloir à tout prix conserver le monopole de ses données qui restent pourtant accessibles à tous (il suffit d’avoir un navigateur).

Pendant ce temps-là, Rennes et Bordeaux ont déjà ouvert leurs données de transports, comme le recommande d’ailleurs la directive européenne INSPIRE. À noter que Paris possède depuis peu un site qui recense certaines données publiques (mais pas celles relatives aux transports).

La volonté de garder uniquement pour soi de la part d’une entreprise ayant une mission de service public m’étonne beaucoup. C’est d’autant plus frustrant pour les développeurs qui souhaitent proposer des applications performantes.

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