Après l’ADR qui avait dénoncé le favoritisme qui «mine la confiance des citoyens dans l'État de droit et nuit à l'image de la politique», les dirigeants du DP et Déi Greng qui ont démenti avoir été consultés, c’est au tour de l’OGBL de monter au créneau pour dénoncer «une mesure contraire au principe de l’égalité de tous devant la loi» et contraire à la réglementation qui stipule que le stagiaire suive une formation théorique et pratique, se soumette à un examen de fin de stage pédagogique et rédige un travail de candidature».
Ancienne karateka, la jeune femme a entamé des études pour devenir professeur de sport. Elle le sera sans terminer son stage pédagogique, à l'issue de son mandat de député.La jeune députée qui a prêté serment mardi est en effet au cœur d’une polémique : son statut de stagiaire pose problème, une personne rémunérée par l’État ne peut en même temps accéder au poste de député. La solution trouvée par le CSV pour sortir de l’impasse déplait. Lucien Thill, chef de la fraction à la Chambre des députés a ainsi affirmé jeudi que la jeune femme serait exempté de finir son stage de trois ans et qu’elle serait nommé professeur à la seule condition de passer son mandat de trois ans sur les bancs de la chambre.
«Une curieuse trouvaille pour sortir de l’impasse juridique créée par une stagiaire devenue députée» indique l’OGBL dans un communiqué. «Il faut parfois faire des choix dans la vie et même comme députée du CSV, on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre» s’insurge le syndicat qui y voit un «mépris du corps enseignant» : «C'est un affront aux jeunes stagiaires qui sont obligés de se soumettre à un stage théorique et pratique de 2 ans et demi, de faire d’innombrables sacrifices pour satisfaire aux exigences du stage pédagogique».
(MC/L'essentiel Online)
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