Aux Etats-Unis, bon nombre patrons de petites entreprises commencent à en avoir ras-le-bol d’être démarchés sans cesse par des sites de « Dailydeals » à la Groupon qui les poussent à faire des offres toujours plus basses, un signe peut-être que ce business model est en train de s’essouffler ?
Pour l’instant les premiers échos de cette lassitude, après la folie des sites de coupons dont Groupon a mené le pas suivi de près pas LivingSocial, se font surtout sentir outre-atlantique où le lancement de ces sites à réellement changé la manière dont les gens consomment. C’est dans ce contexte que les commerçants de San Francisco commencent donc à se plaindre et à rejeter simplement en bloc les avances des sites de dailydeals, d’après Business Insider qui ajoute qu’un représentant du site LivingSocial confirme que l’industrie du coupon avait atteint son point de saturation.
Par exemple, Joe Hargraves, un restaurateur dit avoir subi environ 40 présentations différentes en un an de la part de sites de coupons, Groupon inclus. Il a passé son tour à chaque fois car il ne pense pas que les commerces y trouvent un véritable avantage sachant que la plupart des clients attirés par ces « deals » ne reviendront jamais…
Selon un autre commerçant les coupons sont « la forme la plus basse de marketing comme les blagues sont la plus basse forme d’humour ». Ces témoignages peuvent sembler anecdotiques mais une étude plus large sur 300 entreprises semble pointer dans la même direction puisque 82% des commerçants interrogés n’étaient pas satisfaits du taux de retour des clients attirés par les coupons, de plus, la moitié de ces entreprises a indiqué qu’elle ne participerait plus à des deals dans le futur…
Ajoutez à cela que le Wall Street Journal annonce qu’une commission américaine est sur le point d’entamer une enquête sur les méthodes de comptabilité utilisées par Groupon pour calculer sa valeur de lancement en bourse (IPO), et il est vrai que l’avenir ne semble pas si clair pour le leader mondial du coupon.
Je ne sais pas quelle a été la popularité de ce modèle économique en France mais à priori l’essoufflement n’est pas encore atteint, il n’est pas exclu néanmoins que cela arrive assez vite et il serait intéressant d’avoir des témoignages de commerçant qui ont déjà ou pas collaboré avec Groupon ou un de ses clones.