Alors que plusieurs agences de notation ont menacé d'abaisser la note de la dette du gouvernement américain, qui dispose aujourd'hui de la note la plus prestigieuse l'autorisant à emprunter aux taux les plus bas, M. Juncker affirme qu'«on a jamais vu un État de la taille et de la nature des États-Unis perdre la meilleure note». «Il est évident qu'une telle décision des agences de notation viendrait ajouter la méfiance à une absence déjà perceptible de confiance», a-t-il poursuivi. Et, dans ce cas, il serait «surprenant que le reste de la planète, l'Europe en particulier, échappe aux répercussions».
L'intégralité de l'interview de Jean-Claude Juncker est disponible à cette adresse.Après des semaines de blocage, le président américain Barack Obama a annoncé tard, dimanche soir, que démocrates et républicains étaient parvenus à un compromis pour relever le plafond de la dette fédérale, écartant le risque de voir les États-Unis en situation de défaut de paiement. Les Bourses européennes ont cependant fini en forte baisse, lundi, le bref soulagement ayant suivi l'accord faisant place au doute sur la capacité des États-Unis à réduire leur endettement abyssal.
Le plan d'aide à la Grèce «tient la route»
Les pays européens de leur côté se sont mis d'accord le 21 juillet sur un nouveau plan européen d'aide à la Grèce de 160 milliards d'euros. «On ne peut plus parler de crises financières régionales, comme naguère. C'est le même phénomène qui frappe partout, au même moment. La crise de la dette se combine à une crise bancaire, le fondement de la confiance est ébranlé», affirme le Premier ministre luxembourgeois.
Pour autant, le président de l'Eurogroupe considère «qu'à terme, l'Europe se révélera avoir été un placement sûr». «Je ne veux pas agiter les marchés», déclare-t-il. Pour M. Juncker, le plan d'aide à la Grèce «tient la route» mais «il n'y aura ni automatisme ni chèque en blanc» pour les autres pays européens endettés.
(L'essentiel Online/AFP)
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