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Wednesday, 03 August 2011 14:00

Réunion de crise Juncker a reçu le ministre italien des Finances

Giulio Tremonti s'est rendu mercredi matin, à Luxembourg, pour rencontrer le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker. Après deux heures d'entretien, ce dernier a invité à poursuivre la réflexion sur la crise de la dette «calmement». «Nous avons eu une longue discussion et passé en revue tous les problèmes qu'affronte la zone euro», a déclaré M. Juncker, qui a prévu de partir en vacances, comme prévu, dimanche.

Décidée dans l'urgence, cette rencontre avait des allures de réunion de crise, alors que l'Italie, comme l'Espagne, a vu les taux auxquels elle se finance sur les marchés atteindre mardi, des niveaux inédits et difficilement soutenables. Or, l'Italie pèse à elle seule plus de deux fois plus que les trois pays sauvés à ce jour de la banqueroute: Grèce, Irlande et Portugal. Si elle cédait, toute la zone euro serait menacée. Facteurs aggravants: en cette période estivale, rien ne semble prêt pour empêcher une contagion de la crise de la dette à un nouveau pays de la zone euro.

L'UE ne sauvera pas l'Espagne et l'Italie

La Commission européenne exclut toute discussion sur un plan de sauvetage pour l'Italie ou l'Espagne et les outils définis lors du sommet de la zone euro du 21 juillet ne sont pas encore mis en place. À titre d'exemple, le rachat de dette sur le marché secondaire (où sont échangés les titres déjà en circulation) par le Fonds européen de stabilité financière, n'est pas encore actif et la Banque centrale européenne qui, seule, peut intervenir sur les marchés de cette façon, refuse de le faire. Elle n'a d'ailleurs procédé à aucun rachat de dette de pays fragiles depuis au moins quatre mois. Autre problème: la taille de ce fonds n'est que de 750 milliards d'euros avec une garantie effective de prêts de 440 milliards d'euros, rappellent les analystes, un montant insuffisant pour aider, si besoin était, Rome ou Madrid.

Prenant la mesure des événements, le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, doit intervenir devant le Parlement dans la soirée et pourrait annoncer à cette occasion des mesures pour relancer l'économie. De son côté, M. Tremonti avait déjà, mardi, convoqué une réunion du comité pour la sauvegarde de la stabilité financière, qui rassemble notamment la Banque d'Italie et l'autorité boursière du pays. Le comité avait déploré que Rome fasse l'objet de «tensions dérivant d'incertitudes internationales malgré la réduction progressive du déficit public».

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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