Toni Musulin s'était rendu à la police de Monaco le 16 novembre 2009. Il avait été remis le lendemain à la justice française. Mais la police n'a pas retrouvé les 2,5 millions d'euros manquants. Entendu lors de son procès en appel le 14 septembre, le plus célèbre convoyeur de France avait assuré n'avoir «pas pris» les sacs de billets. «Je ne sais même pas s'ils existent, je ne les ai pas», avait-il déclaré.
«Une justice médiatique»
Toni Musulin a été fortement soupçonné d'avoir fait le pari d'une peine relativement légère, limitée par le caractère non-violent de son forfait, pour ensuite profiter de cette somme d'argent. Toni Musulin, 40 ans, a également été condamné par la cour d'appel de Lyon à 45 000 euros d'amende, cinq ans d'interdiction d'exercer sa profession et cinq ans de privation des droits civiques, civils et de famille.
«Le combat va continuer, on va se pourvoir en cassation et la France sera condamnée devant la Cour européenne des droits de l'homme», a annoncé l'un de ses avocats, Me Hervé Banbanaste. Il a précisé que le pourvoi serait formé «en fin de semaine» et étudié «dans les mois qui viennent». Très en colère, il a dénoncé le «traitement d'exception» réservé à son client, déplorant «une justice médiatique», «une justice hors du commun». «Toni Musulin s'y attendait car le procureur en avait fait une affaire personnelle en première instance», a insisté Me Banbanaste.
l'essentiel Online avec AFP
Authors: L'essentiel