Décidé à partager son expérience, l’animateur invite les personnes qui souffrent de problèmes de dépendance à lui écrire et promets de répondre personnellement à toutes les lettres sur l'addiction et la dépendance qu’il recevra. Jean-Luc Delarue révèle également qu’il n’est plus célibataire. «Je suis profondément amoureux depuis près d'un an», avoue-t-il. Pour décrire sa compagne, dont il ne dévoile pas l’identité, il parle d’une «femme extraordinaire», «forte, intelligente, douce et extrêmement drôle».
Père d’un garçon de 4 ans, Delarue explique qu’il lui a dit qu’il partait en cure pour se reposer. «Je ne crois pas qu'il ait tout compris. Ou peut-être que si... Je ne sais pas... (…) Mais je lui raconterai tout plus tard...»
Dépendance à l’alcool en plus de la coke
L’animateur et producteur raconte la façon dont se déroulaient ses journées à la clinique de la Métairie de Nyon, entouré de thérapeutes étant tous d’anciens dépendants: «Les premiers jours ont été très difficiles... On est isolé, sans téléphone, avec peu ou pas de contact avec l'extérieur. J'ai rejoint un groupe d'une douzaine de personnes dépendantes des drogues, dont l'alcool, qui est peut-être la pire de toutes! Nous nous réveillions chaque matin à 7 heures pour partager le petit-déjeuner avec le groupe. Dans la journée, nous enchaînions les groupes de parole dirigés par un thérapeute ou, parfois, autogérés. Chaque jour, nous avions aussi du temps pour faire du sport et l'obligation de travailler par écrit les étapes de notre rétablissement.»
En plus de la cocaïne, Delarue doit faire face à une dépendance à l’alcool. «Lorsque j'ai tenté d'arrêter la drogue la première fois, j'ai tenu quatre ans. Mais j'ai développé un problème d'alcool la première année...», avoue-t-il. En entrant en cure, il a donc décidé de soigner ses deux problèmes et d’«arrêter définitivement toute prise d’alcool». Une idée qui, selon ses dires, trottait déjà dans sa tête avant que la police ne perquisitionne son domicile le 14 septembre dernier. «Cela faisait longtemps que je voulais arrêter la drogue et quitter le monde de la dépendance. J'avais prévu de m'arrêter fin septembre après mes tournages J'avais consulté un médecin pour cela, mais le calendrier m'a rattrapé...»
Sa famille n'était pas au courant
Au niveau de sa consommation, l’animateur explique: «Je prenais de la cocaïne en solitaire, pas tous les jours, mais surtout le soir pour écrire et me couper du monde. Ce produit toxique donne un sentiment de puissance qui s'avère assez vite stérile.»
Si ses problèmes de drogue et d’alcool ne sont pas récents, Jean-Luc Delarue les a toujours cachés à sa famille, «par honte». Grâce à sa thérapie, il a découvert qu’il n’est pas responsable de ses dépendances mais que cela était inscrit dans ses gênes. Il doit maintenant se «défaire de cette culpabilité et de cette honte».
Un test de dépistage hebdomadaire
Sa cure helvétique étant terminée, le Français séjourne actuellement de l’autre côté du lac, à Evian, où il est en «phase de rétablissement». Il continue de participer à des groupes de parole quatre fois par semaine. Il doit retourner un jour pas mois à la clinique pendant au moins un an. «J'ai également choisi de me soumettre à un test de dépistage hebdomadaire, ajoute-t-il. «J'aurai la preuve, grâce à l'historique de mes tests semaine après semaine, que je n'ai pas replongé.»
Mais tout n’est pas encore gagné. «Quand on arrête définitivement la cocaïne et l'alcool, ça fait un grand vide...», reconnaît Delarue. «Ça donne un peu le vertige... Ça fait pleurer, même... Mais ces larmes sont comme des points de suture sur mes souffrances.»
Son avenir à la télévision
Au sujet de son avenir professionnel, l’animateur et producteur confirme qu’il cède la présentation de «Toute une histoire» à Sophie Davant qui «fait un super boulot». Une décision prise d'un commun accord avec France 2.
Quant à lui, il va bien créer une émission de deuxième partie de soirée, mais veut prendre le temps de bien y réfléchir avant de la lancer. «Pour l'heure, c'est d'abord à mon rétablissement que je dois penser», conclut-il.
L'essentiel Online/fab
Authors: L'essentiel