Circonstances atténuantes
Les joueurs, auteurs pour l'instant d'un sans faute en éliminatoires de l'Euro-2012 (trois victoires en trois matches), n'ont jamais été à la hauteur en amical à l'heure de simplement défendre leur statut de champion du monde. Ils ont arraché un match nul au Mexique dans les arrêts de jeu (1-1) avant de se faire balader en Argentine et au Portugal. «On a manqué d'intensité, on a manqué de tout. C'est inquiétant», avouait mercredi l'attaquant espagnol le plus en forme, Fernando Llorente, qui joue à l'Athletic Bilbao.
La lourde défaite en Argentine (4-1) leur avait finalement été pardonnée, pas la correction au Portugal (4-0) qui fait grincer des dents au pays: les champions du monde espagnols ont peut-être oublié ce qu'impliquait cette petite étoile sur leurs nouveaux maillots. L'Espagne a toutefois quelques circonstances atténuantes: leurs adversaires, qui plus est à domicile, ont une motivation supplémentaire à l'heure d'affronter la référence actuelle du football. Ils ont également perdu contre des nations de premier ordre: l'Argentine de Lionel Messi et le Portugal de Cristiano Ronaldo.
Enfin, il est tout à fait possible que certains joueurs n'aient pas voulu tout donner à moins de 15 jours du «Clasico» entre le FC Barcelone et le Real Madrid, «finale» aller du Championnat d'Espagne. Or au coup d'envoi il y avait pas moins de neuf joueurs espagnols concernés par ce rendez-vous majeur: Casillas, Ramos, Xabi Alonso côté Real et Puyol, Piqué, Busquets, Xavi, Iniesta et Villa côté Barça. Mais on attend toujours plus d'une équipe qui a tout gagné. Et c'est le cas de la «Roja».
Authors: L'essentiel