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Thursday, 18 November 2010 14:07

Match amical La déroute de la Roja inquiète l'Espagne

«C'était la Roja ?», s'interrogeait en une le journal sportif Marca. «C'est la gueule de bois ou cela y ressemble. Après l'échec face à l'Argentine, cette fois la sélection a reçu une claque avec le pire match de l'Espagne depuis de nombreuses années», ajoutait le quotidien. «Mauvais, mauvais, mauvais, on ne peut pas jouer au foot avec ce manque d'enthousiasme», critiquait son concurrent madrilène AS. «L'Espagne a joué sans âme et sans envie».

Le catalan Mundo Deportivo appelait le

sélectionneur Vicente Del Bosque à «remédier à cette situation», car même s'il n'y avait mercredi soir «aucun point en jeu», c'est de «prestige» dont il s'agissait. «Et cela, quelquefois, est beaucoup plus important». Del Bosque en voulait d'ailleurs visiblement beaucoup à ses joueurs même s'il est souvent difficile de lire les émotions sur le visage du placide entraîneur moustachu. Mais le propos était suffisamment explicite. «Nous n'avons pas d'excuses. Nous ne pouvons pas faire pire», assurait-il juste après le coup de sifflet final à Lisbonne.

Circonstances atténuantes

Les joueurs, auteurs pour l'instant d'un sans faute en éliminatoires de l'Euro-2012 (trois victoires en trois matches), n'ont jamais été à la hauteur en amical à l'heure de simplement défendre leur statut de champion du monde. Ils ont arraché un match nul au Mexique dans les arrêts de jeu (1-1) avant de se faire balader en Argentine et au Portugal. «On a manqué d'intensité, on a manqué de tout. C'est inquiétant», avouait mercredi l'attaquant espagnol le plus en forme, Fernando Llorente, qui joue à l'Athletic Bilbao.

La lourde défaite en Argentine (4-1) leur avait finalement été pardonnée, pas la correction au Portugal (4-0) qui fait grincer des dents au pays: les champions du monde espagnols ont peut-être oublié ce qu'impliquait cette petite étoile sur leurs nouveaux maillots. L'Espagne a toutefois quelques circonstances atténuantes: leurs adversaires, qui plus est à domicile, ont une motivation supplémentaire à l'heure d'affronter la référence actuelle du football. Ils ont également perdu contre des nations de premier ordre: l'Argentine de Lionel Messi et le Portugal de Cristiano Ronaldo.

Enfin, il est tout à fait possible que certains joueurs n'aient pas voulu tout donner à moins de 15 jours du «Clasico» entre le FC Barcelone et le Real Madrid, «finale» aller du Championnat d'Espagne. Or au coup d'envoi il y avait pas moins de neuf joueurs espagnols concernés par ce rendez-vous majeur: Casillas, Ramos, Xabi Alonso côté Real et Puyol, Piqué, Busquets, Xavi, Iniesta et Villa côté Barça. Mais on attend toujours plus d'une équipe qui a tout gagné. Et c'est le cas de la «Roja».

Authors: L'essentiel

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Last modified on Tuesday, 30 November 1999 01:00
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