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Mercredi, 22 Décembre 2010 11:40

Côte d'Ivoire Gbagbo propose un «comité d'évaluation»

Ce comité dirigé par un représentant de l'Union africaine comprendrait des représentants de la Cedeao, de l'OUA, de la Ligue arabe, des Nations unies, des États-Unis, de l'Union européenne, de la Russie et de la Chine, a-t-il précisé. «Je ne veux plus que le sang soit versé, je ne veux plus de guerre», a expliqué Laurent Gbagbo dans son discours, retransmis à Paris par la chaîne i>Télé.«Je suis donc prêt dans le respect de la Constitution (...) à accueillir un comité d'évaluation post-électoral», a

ajouté le président sortant.

Ce comité aurait pour mission «d'analyser objectivement» le processus électoral «pour un règlement pacifique de la crise», a-t-il expliqué Laurent Gbagbo, qui refuse de quitter le pouvoir après le second tour remporté, selon la communauté internationale, par son rival Alassane Ouattara, subit des pressions de plus en plus fortes. «J'ai remporté le scrutin, je suis le président de la République de Côte d'Ivoire», a-t-il cependant réaffirmé mardi soir, soulignant que «l'État fonctionne». Selon lui, «la communauté internationale déclare la guerre à la Côte d'Ivoire». «Cela n'est pas acceptable et cela ne sera pas accepté», a-t-il mis en garde. Il a estimé que tôt ou tard, la force de l'Onu et le dispositif français Licorne «partiront» et a appelé le camp de son rival Alassane Ouattara à quitter l'hôtel d'Abidjan où il est actuellement retranché.

Des diplomates ont expliqué ne pas prendre au sérieux la déclaration du président sortant et ont précisé que ni les États-Unis, ni la France ou d'autres Etats n'ont été consultés. «Au fond, il ne s'agit que d'une stratégie pour gagner du temps. Gbagbo doit se soumettre à la décision des électeurs telle qu'elle a été certifiée», a dit un diplomate. Les chefs d'Etat de la Cedea doivent se retrouver pour un sommet vendredi dans la capitale nigériane, Abuja, pour discuter des derniers développements en Côte d'Ivoire. Malgré les restrictions imposées par les États-Unis aux déplacements de plusieurs dirigeants ivoiriens et malgré un nouvel appel de la France pour exiger le départ de Gbagbo, ses partisans ne semblent rien vouloir lâcher sur le terrain.

L'essentiel Online/AFP

Authors: L'essentiel

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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