Un bilan qui devrait s’alourdir
Le bilan devrait s'alourdir dans les
prochains jours. Les quelque 400 disparus «peuvent avoir trouvé refuge dans les collines mais ils peuvent aussi être ensevelis ou avoir été emportés par les flots», a précisé Ade Edward, un responsable des secours. Les experts avaient mis en garde contre le risque élevé d'un séisme dans cet archipel situé dans une zone de subduction entre les plaques tectoniques indo-australienne et eurasienne.
Les craquements de cette faille avaient déjà provoqué le tsunami dévastateur ayant fait plus de 220 000 morts autour de l'océan Indien en décembre 2004. Sur l'île de Java, la situation était moins préoccupante mais l'alerte restait élevée autour du volcan Merapi, «la montagne de feu» en javanais, qui est entré en éruption dix fois mardi. Son activité a «fortement baissé» mercredi, a indiqué Surono, chargé de la surveillance des volcans en Indonésie. «Mais la menace perdure. Il faudra plusieurs jours avant de se prononcer». Les nuages de cendres et les nuées ardentes, qui se sont élevées à 1,5 km de haut, ont fait au moins 29 morts, dont Mbah Marijan, «le gardien spirituel»" du Merapi, considéré comme une montagne sacrée par les Javanais.
Un journaliste, deux secouristes et un bébé de trois mois ont également péri. Près de 42 000 personnes ont trouvé refuge dans les différents centres d'accueil et certains accès aux pentes du volcan étaient interdits. Attendu en novembre à Jakarta, le président américain Barack Obama, «profondément attristé» par les pertes en vies humaines, a proposé «l'aide des Etats-Unis». Plusieurs autres pays d'Asie ont fait de même mais le ministre indonésien des Affaires étrangères, Marty Natalegawa, a assuré que l'Indonésie «n'avait pas besoin d'assistance internationale, pour le moment».
L'essentiel Online avec AFP
Authors: L'essentiel