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Jeudi, 28 Octobre 2010 13:26

Délits dans l'UE L'Europe veut coincer ses délinquants

«C'est très difficile d'expliquer aux victimes que nous ne pouvons rien faire parce que nous ne pouvons pas les coincer», a déploré la ministre de l'Intérieur belge Ennemie Turtelboom. La Belgique plaide pour une approche européenne, car le phénomène touche la plupart des États et parce que l'extrême mobilité de ces bandes est facilitée par la suppression des frontières internes entre les pays de l'espace Schengen.

Une définition commune est en cours d'élaboration afin que tous les pays de l'UE puissent agir.

«Une bande criminelle itinérante est une association de malfaiteurs qui s'enrichissent par le vol de biens ou des fraudes réalisées sur une vaste zone d'opération et qui sont actifs au niveau international», indique le projet de définition présenté par Mme Turtelboom. Les discussions se poursuivent sur cette définition et une proposition devrait être soumise aux ministres de l'Intérieur en décembre, a-t-elle indiqué.

«A priori, ils ne sont pas violents»

«Nous devons tous parler de la même chose, pour pouvoir échanger des informations afin de pouvoir les attraper», a-t-elle expliqué. La particularité de ces bandes est qu'elles n'agissent jamais dans leur pays d'origine, où elles se replient après leurs rapines. Cambriolages, vols de cargaisons, vol à la tire, fraudes à la carte bancaire, leurs membres sont spécialisés dans une série de petits délits «insupportables pour l'opinion publique», soulignent ses collaborateurs.

«A priori, ils ne sont pas violents, car ils savent que les peines risquées sont lourdes lorsqu'il y a violence. Mais il y a des exceptions», a précisé le patron de la police fédérale belge Eddy De Raedt. «Ils dérobent des biens faciles à revendre et utilisent les autoroutes pour se déplacer rapidement dans un autre pays. Pour cette raison ils sont difficiles à tracer et à attraper», souligne-t-il.

Les routiers visés

Parmi les mesures préconisées par la présidence belge figure une sécurisation des zones de parking pour les poids-lourds. «Un routier sur six a été victime d'une attaque contre sa cargaison», soulignent les autorités belges. Chaque année, des chargements pour une valeur de 8,2 milliards d'euros sont volés et les biens revendus sur les marchés parallèles.

41% des vols sont commis sur les zones de parkings pour les poids-lourds et 19% sur les zones de repos des stations-services sur les autoroutes, précisent-elles. Le problème est que les signalisations sont différentes d'un État à l'autre et les routiers ne savent pas toujours quel niveau de sécurité est assuré sur les parkings, déplorent-elles.

L’essentiel Online avec AFP

Authors: L'essentiel

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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