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Jeudi, 28 Octobre 2010 19:57

Enchères Le torchon brûle entre Sanem et Bascharage

Le conseil des échevins de la commune de Sanem s’est fâché en début de semaine. Mardi précisément, en apprenant que deux terrains de 9 et 16 hectares se trouvant côté Sanem, et destinés à être vendus aux enchères, venaient d’être achetés. Non seulement, l’affaire passait sous le nez de Sanem, mais ses élus ont découvert que les nouveaux propriétaires n’étaient autres que la commune de Bascharage et l’État.

C’est en effectuant une démarche auprès du notaire en charge de ces terrains, que les

échevins de Sanem ont appris la nouvelle. En effet, le propriétaire s’était déjà arrangé pour une vente directe avec l’État et les autorités de la commune voisine. Ainsi, l’État est devenu propriétaire de la parcelle de 9 ha et Bascharage de l’autre partie. Et la colère des échevins de se transformer en un communiqué rageur. «Notre commune avait investi dans l’entretien de ces terrains. Ainsi un contrat de biodiversité avait été conclu avec le preneur à bail des parcelles. Une rangée d’arbres avait été plantée sur plus d’1,5 km et trois étangs avaient été aménagés à nos frais. Il était donc logique que la commune de Sanem soit intéressée par l’achat de ces terrains». L’ancien propriétaire, en a décidé autrement…

«La démarche effectuée par Bascharage est tout à fait légale. Mais le fait qu’une commune s’approprie ces terrains sans prévenir sa voisine est honteux, s’énerve le bourgmestre socialiste de Sanem, Georges Engel contacté par L’essentiel Online . «Je n’ai absolument rien contre le bourgmestre Michel Wolter, mais je ne comprends tout simplement pas son approche», poursuit Georges Engel.

Échange de terrains à Bascharage

Côté Bascharage, le bourgmestre CSV Michel Wolter, s’explique ainsi : «Le communiqué de Sanem avait un seul but: épauler l’opposition (LSAP) lors du conseil communal qui s’est tenu jeudi chez nous. À Sanem, ils espéraient provoquer la zizanie dans notre commune». Le bourgmestre qui entend profiter de son nouveau terrain pour bâtir des infrastructures dans l’avenir, a précisé aussi les modalités de «l’achat». «Nous échangerons la parcelle acquise contre celle d’un paysan de Bascharage.

Et pourquoi ne pas en avoir parlé avec son homologue de Sanem ? Michel Wolter répond: «Primo, j’ignorais que Sanem était intéressée. Secundo, Geroges Engel n’avait pas contacté directement les propriétaires du terrain et attendait le lancement des enchères. Nous nous sommes intéressés et avons vraiment tout fait pour acquérir ces parcelles, contrairement à mon homologue de Sanem. Tertio, pourquoi informer les autorités de Sanem que nous nous intéressons à des terrains qu’eux voudraient peut-être? Le premier est gagnant». Voilà qui ne devrait guère calmer la tension.

Olivier Nassimbeni/ L'essentiel Online

Authors: L'essentiel

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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