Avec ce memorandum, Air France valide sans ambiguïté que les sondes Pitot sont au cœur de la chaîne causale qui a conduit au crash», a-t-il ajouté.
L'avocat d'Air France, Me Fernand Garnault, a remis à la justice un memorandum sur l'accident de l'A330 survenu le 1er juin 2009 faisant 228 victimes. Dans ce document de 15 pages, la compagnie s'estime irréprochable, soulignant avoir alerté les autorités compétentes et interrogé à maintes reprises le constructeur européen Airbus sur les incidents en série (givrage) constatés sur les sondes fabriquées par Thales. La compagnie pointe en revanche du doigt Airbus et Thales. «Airbus et Thales ont considéré ces événements comme mineurs et sans conséquence potentiellement catastrophique», indique la compagnie dans ses conclusions.
Elle estime toutefois qu'«il est impossible d'établir avec certitude un lien de cause à effet entre le dysfonctionnement des sondes Pitot et l'accident», reprenant ainsi les conclusions provisoires du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) chargé des investigations techniques. Le BEA estime que le givrage des sondes a joué un rôle dans l'accident mais cela ne peut expliquer à elle seule la catastrophe.
L'essentiel Online/AFP
Authors: L'essentiel