Le document distribué dans les boîtes aux lettres bruxelloises par le Vlaams Belang évoque la grande insécurité, les abus des illégaux qui profitent du système de santé belge, les violences domestiques, notamment, en les imputant à chaque fois aux immigrés, selon le quotidien Le Soir. Le président du Front des francophones (FDF), le Bruxellois Olivier Maingain, bête noire des militants flamands depuis des décennies, y est décrit comme «dangereux et haineux», et caricaturé en uniforme nazi.
Le Vlaams Belang invite également les citoyens à s'exprimer sur leurs préoccupations en offrant aux participants qui rempliront un questionnaire joint au tract un mini-canif estampillé VB. Plusieurs des maires des 19 communes qui forment la Région de Bruxelles-Capitale - officiellement bilingue néerlandais-français mais dont 90% des habitants sont francophones - ont chargé des avocats d'examiner la possibilité de porter plainte, notamment pour incitation au racisme et à la violence.
«Une incitation à la violence»
M. Maingain, lui-même maire de Woluwe-Saint-Lambert, envisage d'intenter des poursuites au civil pour atteinte à l'image de son parti. Sur les autres aspects contestables selon lui du tract, il estime que le Centre de l'égalité des chances, une institution officielle, devrait s'emparer de l'affaire.
«Une condamnation pénale pourrait entraîner la suppression de la dotation» financière du Vlaams Belang, a-t-il lancé. Une autre membre du FDF, la maire de Boitsfort, Martine Payfa, estime pour sa part que le parti flamand «se rend non seulement coupable de la distribution d'armes potentiellement dangereuses, mais on peut y voir également une incitation à la violence», a rapporté Le Soir.
Elle envisage de porter le dossier devant la Conférence des bourgmestres (maires) de Bruxelles pour définir une position commune face à ce tract. Le maire socialiste d'Ixelles, Willy Decourty, soutient cette proposition et a alerté ses services juridiques pour examiner une riposte.
(L'essentiel Online/AFP)
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